L’apparition de la variante COVID-19 Omicron crée une onde de choc dans l’économie mondiale et fait resurgir les craintes d’un verrouillage, de restrictions draconiennes des déplacements, d’une nouvelle baisse de la confiance des consommateurs et de dommages considérables aux chaînes d’approvisionnement déjà affaiblies. Une souche virulente et résistante aux vaccins pourrait en effet entraîner l’économie dans une spirale infernale, tandis qu’une souche moins virulente pourrait soulager les systèmes de soins de santé et permettre à la reprise de s’amorcer.
Le 1er décembre, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a publié un rapport indiquant que l’économie mondiale en 2021 avait rebondi plus rapidement et plus fortement que prévu. Le rapport, rédigé bien avant les dernières nouvelles concernant le coronavirus, indique que la croissance devrait ralentir mais rester forte : dans la zone euro, à 4,3 % l’année prochaine contre 5,2 % en 2021 ; et aux États-Unis, à 3,7 % en 2022 contre 5,6 %. Dans sa conclusion, le rapport souligne à quel point la fortune économique est inextricablement liée à l’évolution du COVID. Tout cela sera vrai en fonction de la manière dont les sociétés et les économies s’adapteront à la nouvelle réalité d’une menace COVID constante.
Cela m’amène à faire quelques observations et commentaires :
- COVID est là pour rester. Le virus continuera à muter et à menacer notre existence même. L’atténuation réside dans une combinaison de campagnes de vaccination annuelles (comme pour la grippe) et dans le développement de médicaments pour aider à combattre l’infection une fois qu’elle est déclarée
- L’immunité collective ne fonctionne pas. En raison des inégalités géographiques en matière de vaccination et de la nature évolutive du virus, l’immunité collective ne sera (probablement) jamais atteinte.
- Les administrations vont être tentées d’imposer la vaccination à leurs populations (comme l’a récemment annoncé l’Allemagne) au risque d’antagoniser davantage les pro et les anti-vaccins, pour ménager leurs systèmes de santé et au-delà, la vitalité de leurs économies
Début décembre, les taux de vaccination complète s’élevaient à 59,6 % aux États-Unis, le Michigan étant légèrement à la traîne (54,9 %), tandis que la France affichait un taux de 70,1 %. Nos sociétés devront bientôt décider comment gérer le COVID en tant que menace permanente, en conciliant les libertés individuelles avec la nécessité de protéger nos populations tout en maintenant l’économie à flot.
En attendant 2022, avec espoir et optimisme, je vous souhaite à tous de merveilleuses vacances.